Nelo ne s’est pas pris la tête pour le nom de ce bateau, c’est bien la longueur du bateau qui est ainsi exprimée. Il s’agit sans aucun doute pour le constructeur de souligner le premier signe distinctif de ce surf-ski : il est court. C’est le cheval de bataille de Nelo depuis un moment, qui correspond effectivement à une tendance : pourquoi s’embêter avec un surf-ski long (la plupart des produits sur le marché sont à plus de 6 mètres), quand on peut faire aussi performant avec du court. Or si le monde de l’Ocean Racing restait quelque peu dubitatif jusqu’à peu, un élément important est venu étayer le discours. L’Australien Tim Jacobs vient de signer la deuxième place des championnats du monde à bord du 560. Dans le même temps, notamment en France, on avait déjà remarqué que les surf-skis courts avaient de l’avenir, à l’instar de Benoît Leroux dont les bateaux Okrea sont aussi plus courts que la moyenne. Bref, bien que sorti depuis plus d’un an, le 560 est tendance. Une longueur que l’on apprécie tout d’abord hors de l’eau, lorsqu’on le charge sur une voiture ou que l’on rentre l’engin dans son garage. Sur l’eau, le plaisir est rapidement au rendez-vous. La première sensation est celle d’une position beaucoup plus « à plat » qu’à bord d’un surf-ski classique, on est proche d’une assise course en ligne, en plus stable.
Certes, on ne peut pas dire pour autant que c’est un surf-ski à mettre sous toutes les fesses, car l’engin reste assez pointu, du moins pour une navigation océane. Bien que très tendu et étroit, le 560 se comporte très sainement en downwind, où nous n’avons pas été en situation de déséquilibre. Il plonge facilement dans la vague, et se pose bien en glisse tout en se laissant manœuvrer. C’est en vent de face qu’il est un peu plus délicat, d’autant plus si la houle arrive un peu de côté. Là, la stabilité est un peu limite.
Nous avons aussi testé le bateau dans un autre milieu que l’océan, en fleuve et lac, notamment en bassin agité. Le 560 s’y exprime pleinement, permettant à la fois de glisser sur le plan d’eau et de produire son effort sans être gêné par les vagues. Plusieurs « ligneux » à qui nous avons fait essayer le bateau furent bluffés par la vitesse constatée dès lors que le bassin s’agite un peu, ce qui promet à l’engin un bel avenir au sein des clubs dotés de bassins peu tranquilles… Seul petit défaut constaté : le cockpit se remplit systématiquement d’eau à l’arrêt ou lors les premiers coups de pagaie, ce qui est très désagréable dès lors que l’été touche à sa fin. Mais ce petit point négatif ne doit pas décourager, Nelo devrait pouvoir proposer une alternative permettant par exemple de boucher le vide-vite.
Longueur 5,60 m
Largeur 43 cm
à partir de 2 260 €