Suite au temps d’identification national, on s’est essayé à une analyse des résultats de chaque catégorie en reprenant les règles de sélections et l’interview de Rémi Gaspard effectuée plus tôt.
Petit rappel des règles de sélection:
Nous avons donc compilé les résultats de ces TIN et des coupes du monde de kayak cross comme il est indiqué dans le règlement:
Les résultats qui comptent:
Bien difficile de dégager un top 4 de ce tableau. Si nous avons d’abord essayé de faire un classement, on s’est finalement rendu compte que c’était une mission vraiment difficile. On s’est aussi mis à la place d’un sélectionneur, mais tout étant question d’interprétation. On vous donne donc finalement 5 athlètes (+2 déjà sélectionnés) qui pour nous sont réellement les seuls à pouvoir espérer quelque chose lors de l’annonce de jeudi.
100% en équipe:
Boris Neveu – Il est logiquement présélectionné ayant été le meilleur sur la saison internationale 2023 notamment sur les deux principales échéances.
Titouan Castryck – Lui aussi sur le podium en coupe du monde 2023, il est le sélectionné olympique slalom et KCross, mais ne sera pas sélectionnable pour le TQO car c’est lui qui a décroché le quota slalom. Il prend donc une place pour les coupes du monde mais pas pour le TQO.
5 hommes pour 2 places ?
Anatole Delassus – Le plus fort sur le time trial avec un écart assez conséquent sur les adversaires qui montre sa vitesse, et deux podiums l’an dernier sur les coupes du mondes. Il a aussi performé en slalom sur la N1, prétendant donc à une place de doubleur. En revanche, il termine seulement 8e du tournoi KCross des TIN.
Benjamin Renia – Vainqueur d’une coupe du monde en 2023, finaliste des championnats du monde, finaliste des TIN, 4e en trials, le meilleur temps (mais en finale B) de la course slalom 2 des TIN. Mais côté résultat sur ces mêmes TIN, il n’est monté sur aucun podium.
Mathurin Madore – 2e des TIN, et des résultats slalom pouvant faire de lui un doubleur sérieux sont des points forts pour Mathurin. Son temps en Time trial, son résultat sur la coupe du monde qu’il a pu courir en 2023 sont en revanche des freins à sa sélection.
Les deux athlètes suivant ne remplissent qu’une partie des critères, en ayant réalisé au moins une performance aux TIN, mais la prise en compte des résultats de 2023 risque de les pénaliser:
Ianis Triomphe – Il a gagné le TIN, et est encore junior! Si on devait miser sur l’avenir, ce pourrait être un choix judicieux. Mais dans la course au quota, son manque d’expérience pourrait être un frein à sa sélection, et son temps en trial est relativement loin de la gagne. De même que ses résultats en slalom, qui ne lui permettent à priori pas de prétendre à une place de doubleur.
Mathieu Biazizzo – 3e des trials, 3e du tournoi, il a été le meilleur niveau comptable du kayak cross du TIN. Mais sans victoire, et sans résultat international en 2023, il risque de passer après les autres…
La stratégie « spécialiste » encore peu payante
A l’image de l’année dernière, les pagayeurs qui se sont spécialisés complètement dans le kayak cross n’ont que très peu pesé sur ce TIN. On notera tout de même la 2e place de Gaël Adisson en trials. En revanche Théo Desvignes n’a pas réussi à s’en sortir. Il semble de plus en plus que les meilleurs slalomeurs soient plus réguliers aux avant-postes du kayak cross.
Et le slalom ?
Côté slalom, la encore il est extrêmement difficile de dégager une équipe. Si on reprend les critères « capacité à gagner » et « distance à la victoire », on se pose la question suivante. Est-ce que les manches de qualif et finale B comptent dans l’observation ?
Si oui, un athlète comme Benjamin Renia se relancerait complètement, ou encore Léo Vuitton qui a réalisé une belle qualif – plus rapide que la gagne en finale – lors de la course 2. Mais le résultat final, celui qui devrait à priori compter le plus, c’est plutôt un Mathurin Madore qui pourrait tirer son épingle du jeu, lui qui a gagné la course 1, mais dont le chrono est éloigné des meilleurs temps de qualif et de finale B. Mais l’enjeu et l’était d’esprit en finale A n’est pas le même qu’en qualif ou B.
Dans tous les cas, hormis les 7 athlètes cités plus haut pour le kayak cross, aucun ne semble avoir suffisamment performer en slalom pour prétendre à une sélection « uniquement slalom ».
Seul Titouan Castryck a semblé vraiment plus fort sur les courses slalom, mais il est donc déjà sélectionné.
Conclusion ? Un choix pas si large, mais compliqué
On a l’impression que le choix n’est pas si vaste que ça, mais reste très difficile. L’avantage pour les sélectionneurs étant que les crosseurs ont été a peu de chose près les mêmes performeurs qu’en slalom, mais aucun ne s’est vraiment montré indiscutable, il faudra donc faire un choix difficile.
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