Fin septembre, Thury-Harcourt accueille les championnats du monde de kayak-polo. Quatre équipes tricolores seront en compétition ; les seniors hommes et dames et les moins de 21 ans (U21) hommes et dames. Pour achever sa préparation, l’équipe de France senior homme se rend à Groningen (Pays-Bas) pour la dernière manche de l’ECA Cup ce week-end. Les hommes U21 ne seront pas présent, car cette jeune équipe, championne du monde et d’Europe en titre a besoin de se préserver avant les mondiaux.
Les seniors, double champion du monde (2006 et 2010) espère reconquérir le titre mondial en France et cette dernière échéance est une étape essentielle dans leur préparation. Maxime Gohier le capitaine des Bleus nous explique les enjeux de ce tournoi.
Quel est l’objectif sur cette dernière compétition avant les mondiaux ?
Maxime Gohier : « Etant donné les résultats sur les différents tournois de préparation (2ème à St Omer, 1er à Malines, 5ème à DePaddle (Bel)), nous irons à Groningen afin de s’assurer du plein potentiel de jeu de l’équipe en conditions réelles. Je veux dire avec des joueurs frais ayant juste besoin d’un affûtage sur les deux dernières semaines car à DePaddle, nous avions enchaîné le tournoi après trois jours de stages ce qui nous a fait défaut en terme d’intention de jeu et surtout d’envie! Ce sera aussi l’occasion de jauger certains adversaires comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande qui seront présents sur le tournoi. L’idée est de monter en puissance, de commencer à faire peur sans se prendre trop au sérieux!
Qu’allez-vous travailler sur cette compétition ?
M.G : « A dire vrai et connaissant le coach, Américo Catarino, je pense que nous aurons très peu d’obligation de jeu afin d’en montrer le moins possible à nos adversaires. Cependant, l’idée sera d’assurer la base de notre jeu en mouvement et avec un ballon rapide ! A partir de là, nous serons déjà dans de bonnes dispositions, quant aux détails qui permettent parfois de changer un match, nous garderons cela pour plus tard. On essayera d’emmagasiner le maximum de confiance et d’enseignements sur cette dernière compétition de préparation pour arriver dans de bonnes dispositions lors des mondiaux avec encore une marge pour monter en puissance pendant le tournoi.
Quels pièges faut-il éviter ?
M.G : « Il ne faut pas se tromper de compétition et surtout rester objectif et confiant que le résultat du week-end soit bon ou non. Le travail effectué sur les stages implique une forme de digestion pour repartir de plus belle ! Nous verrons si nous sommes sur la pente ascendante ! Nous sommes à 20 jours des Mondiaux, la route est encore longue notamment du point de vue de l’affûtage des sportifs. La fraîcheur, la vélocité et l’envie sont des facteurs de la performance qui peuvent changer un tournoi et qui sont assez éphémères, faisons alors en sorte de ne pas tout utiliser tout de suite.
Comment va se passer la fin de la préparation ensuite vers Thury ?
M.G : « Après le tournoi, les joueurs rentreront dans leurs clubs et assurerons leurs entraînements de préparation individuelle de leur côté, ce qui permettra aussi de se conditionner mentalement pour l’évènement tout en ayant la possibilité de s’oxygéner (en famille entre amis, etc…). C’est une forme de passerelle entre le tournoi de ce week-end et les mondiaux qui va se faire et je pense que jours après jours la jauge des facteurs de la performance que l’on a cité ci-dessus monteront fortement ! Cela permettra aussi de régler tranquillement des petits détails, comme l’ajustement du matériel, le visionnage de quelques vidéos d’adversaires, etc… Il faut réussir à savourer ces moments d’attentes parce qu’une fois la machine mondiaux lancée, cela passera très très vite. »