Le week-end dernier se déroulait l’Open de France d’Hiver, c’était la première occasion pour les 250 inscrits de se confronter aux autres céistes et kayakistes de France de niveau national à international. Une manière de se mettre en jambe avant les sélections olympiques qui arrivent à grands pas, dès le mois prochain.
En l’absence des leaders en kayak dame, c’est Sarah Troël qui a largement dominé les débats en s’imposant sur le 200m, 400m et 500m. Derrière, les jeunes lionnes et bretonnes sont à l’affut, on a hâte de voir comment se classe les 3 -23 ans Vanina Paoletti, Capucine Dubut et Maureen Benito avec le retour des leader pour le prochain test en avril.
Maxime Beaumont a bientôt 38 ans, mais le vice-champion olympique domine toujours les débats sur 200m. Ils relèguent le jeune Jeremy Leray et Guillaume Le Floch Decorchemont. Le boulonnais compte bien garder sa position de leader français jusqu’à Tokyo au moins.
Thomas Simart a remporté le C1 1000m avec 11 secondes d’avances, il envoie un signal fort à Adrien Bart, médaillé de bronze des derniers mondiaux, absent sur ce test. Lui qui semblait intouchable l’an dernier lorsqu’il arborait l’or sur la coupe du monde de Duisbourg devant tous les cadors de la discipline, ou lorsqu’il décrochait le quota olympique et le bronze avec brio, va finalement lui aussi devoir réussir un duel au sommet avec Thomas Simart pour conserver son ticket pour Tokyo. Chez les kayaks homme Etienne Hubert remporte cette première course indicative après avoir été malmené par Guillaume Burger et Quentin Bonnetain dans les 700 premiers mètres. Petite surprise, Cyrille Carré, 3ème des derniers mondiaux en K2 1000m avec Etienne Hubert, termine seulement 4ème .
Pour les athlètes cette course était une première indication sur son état de forme et celui de ses adversaires et en rien une vérité pour les prochains open.
D’abord parce qu’il est encore tôt dans la saison, chaque athlète ne culmine pas encore à son optimum athlétique.
Et ensuite parce que l’enjeu des Jeux Olympiques viens en général rajouter une dimension presque mystique qui fait de ses sélections 2020 un événement si particulier.
L’an dernier, quatre bateaux n’ont pas obtenu de quota aux mondiaux de Szeged. Ces embarcations devront passer par les rattrapages olympiques pour espérer participer à la plus grande fête du sport à Tokyo. Un rattrapage continental aura lieu à Racice où les K1H 1 000 m, C1H 1000m, C1 dame 200 m, C2 homme 1 000 m et C2 dame 500 m pourront aller chercher un quota supplémentaire. Les embarcations monoplaces auront une deuxième chance sur un rattrapage mondial, à Duisburg.
Les athlètes français se sélectionneront pour le rattrapage lors de l’Open de France de Printemps, du 2 au 4 avril. La sélection pour les embarcations déjà qualifiées à Tokyo se déroulera lors de l’open de mai.
Il y a donc une double course à jouer, celle pour tenter de décrocher un ticket pour Tokyo aux rattrapages olympiques (donc seulement pour les non sélectionnés, ceux qui n’ont pas débloqué de quota), et celle qui opposent les favoris aux dauphins et outsiders qui vont tout tenter pour bouleverser la hiérarchie. Suite des débats dans moins d’un mois.
D’ici là, les athlètes auront de quoi s’occuper avec les Championnats de France de Fond pour la plupart, et les piges de descente pour certains autres, avant de revenir à Vaires pour le test de Printemps, où il faudra naviguer avec la manière pour espérer représenter la France à Tokyo… Si tout cela n’est pas remis en question par le COVID19…
Résultats complets de l’Open d’hiver :