Shaw and Partners injecte 1 million dollar dans le surfski !
Depuis un an, la planète sport est à l’arrêt ou presque. Le canoë-kayak sous toutes ses formes n’échappe pas à la règle, bien que nous soyons probablement l’un des sports outdoor qui impose le plus de distanciation sociale…Mais ceci ne nous regarde pas.. C’est une tout autre histoire en Australie. Une histoire de surfski à 1 million de dollar.
L’avantage d’être à l’autre bout du monde et surtout d’avoir une île immense en guise de pays, c’est que les flux sont beaucoup plus simples à contrôler. Chanceux donc face au COVID-19, mais aussi pointilleux sur la question de la gestion de la pandémie (fermeture des frontières aisée et 7 mois de confinement pour l’état de Melbourne, tout de même), les australiens sont parmi les premiers pays à retrouver une activité et une vie normale.
L’un des premiers effets de ces mesures drastiques pour les athlètes, le sport et les compétitions continuent !
Pays du kangourou et du waterman
Les Watermen ont toujours été considérés sous un autre angle au pays des kangourous (et du swell permanent). Avec une ligue de sauvetage professionnel déjà culte depuis 10 ans, la plupart des jeunes connaissent les stars du sport telles que Shannon Eckstein ou encore Jordan Mercer, à peu près comme les jeunes français connaissent MBappé, Dembele ou JUL…
Le Summer of Surf 2021 (surflivesaving) a bel et bien été lancé, 4 épreuves se sont déjà déroulées avec succès. Toutes les étapes sont diffusées en direct sur Channel 9, le CANAL+ local. Simplement pour vous donner un ordre d’idée de la place de ce sport de l’autre côté du globe.
Après le sauvetage, le surfski
Mais la grosse surprise, c’est que cet engouement financier s’étend maintenant aux courses de surfski avec un partenariat inédit entre l’Australian Ocean Racing Series et Shaw and Partners.
Méconnue en Europe, Shaw and Partners est une société de services financiers à l’envergure internationale qui depuis maintenant 5 ans s’investit de plus en plus dans l’organisation du sauvetage côtier, du surfski et du SUP à l’échelle nationale (australienne) et internationale.
Shaw and Partners Financial Services déroule le tapis rouge
C’est un engagement de plus d’1 million de dollars qui vient d’être pris par le géant de la finance pour les 3 prochaines saisons à venir, avec 350 000 dollars (au moins) de prizemoney par an !
Au programme 16 courses pour 2021, rien qu’en Australie… De quoi mettre l’eau à la bouche des compétiteurs européens pour l’instant privés de toutes rencontres.
« On fait ça avec beaucoup d’excitation et de satisfaction, parce qu’on aime ce sport »
Earl Evans CO CEO de Shaw and Partners – Article thepaddler.news
Une opportunité pour le sport
Au-delà du prizemoney, la professionnalisation et médiatisation d’une des disciplines de notre sport est forcément quelque chose d’important. D’une part c’est une opportunité pour faire découvrir notre sport au plus grand nombre (pour qu’enfin tous comprennent que le kayak c’est génial). Mais cela est également synonyme d’écho puissant auprès des sphères qui pensent et organisent le sport à l’international. Comme le CIO par exemple, qui à chaque décennie remanie les disciplines olympiques pour rester la grande fête contemporaine du sport.
Et finalement la première chose que l’on comprend des événements sur lesquels Shaw and Partners investit, c’est qu’il n’a pas été nécessaire de creuser dans le sable pour faire apparaître de l’eau, elle était (a priori) déjà là. Autrement dit, le coût d’installation et de mise en place est moindre. La médiatisation est simple à mettre en place, avec beaucoup d’incertitude dans les épreuves liées au milieu en surfski. Le kayak pourrait facilement rejoindre le site de voile et planche à voile. Et le Stand Up pourrait par exemple facilement se joindre au surfski dans une épreuve de plage. Un peu comme dans notre rubrique décalée sur le kayak du futur aux JO (CKM 257) …
Pas de pierres, pas de palais
On n’est pas obligé de tout résumer avec l’olympisme, c’est vrai. Mais on peut comprendre que derrière une passion personnelle, se cache souvent un marché régi et organisé par de nombreux acteurs qui ont besoin de « vendre » pour continuer d’exister.
Plus notre sport sera représentatif de masses importantes (et internationales), plus il y aura de consommation sur le marché du kayak. Pas de consommation sur le marché du kayak, pas d’industrie. Qui dit pas d’industrie, dit pas de marché professionnalisant. Et sans marché professionnalisant, pas d’argent. Sans argent, pas de développement. Pas de développement… pas de développement. Et sans développement, difficile d’imaginer beaucoup de véhicules chargés de kayaks à klaxonner pour se signaler qu’on appartient à la même tribu. Mais si vous savez comme les motards et les camping-cars …
Bref,
Tout ça pour vous dire qu’on apprécie le plat du pied de Shaw and Partners dans la fourmilière canoë-kayak. On se dit que c’est un bel exemple d’opportunité médiatique pour notre sport en général. Alors prenez cette actu comme un vent d’espoir qui souffle sur la planète canoë-kayak. Et qui pourquoi pas, l’emmènera un jour vers une plus grande démocratisation.
Et puis si vous rêvez de remporter de l’argent en kayak, vous savez où il faut vous rendre pour le moment…