Retour sur l’Open de Sprint de Printemps, le dernier avant la grande messe du 1 et 2 mai, qualificative pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Février trop doux, printemps en courroux. Le printemps pointe le bout de son nez puis s’en va. L’espoir d’un retour à la normale semble proche, puis s’éloigne à nouveau avec des mesures plus restrictives. C’est à rien n’y comprendre. En ce moment, dire que nous vivons avec de l’incertitude serait un euphémisme. Et ça va sans dire pour les Jeux Olympiques de Tokyo.
Le ciel de Vaires était donc plutôt gris et couvert pour cet Open de Sprint de Printemps. Grisé et couvert par les nuages, mais aussi par la menace sanitaire qui plane encore bel et bien sur l’organisation du sport et de la vie en générale. Suite aux dernières directives ministérielles, la short list (déjà short) des athlètes autorisés à courir s’est vu être réduit la semaine avant la compétition. Certains athlètes n’ont pas pu courir, mais espère pouvoir sprinter lors du prochain Open.
« Cette finale (mai) sera prise en compte, pour l’entrée sur les structures à la rentrée de septembre prochain, pour les propositions de mise en liste espoir 2022, ainsi que pour les sélections pour les compétitions internationales de la saison 2021 (U18 et U23). » FFCK
Cet open de Printemps concernait donc essentiellement les athlètes prétendant à la sélection olympique (moins de 80 athlètes toutes catégories) et quelques espoirs (-18 ans) autorisés à courir.
Avantage Dorange
L’Auxerroise confirme son bon état de forme après son retour à la compétition réussi du mois de mars. Eugénie Dorange remporte cette course avec plus d’une seconde d’avance sur sa dauphine. Il faudra bien sûr qu’elle assure la victoire au prochain Open pour représenter la France, mais le gros défi de sa saison sera bien de tenter de décrocher un quota pour la France aux repêchages continentaux en C1 200m ou C2 500m avec Anais Cattelet.
Maître Beaumont, roi des sprinters
Chez les kayak hommes c’est un nouvel fois le maître Maxime Beaumont (Boulogne sur Mer) qui s’est imposé avec maestria devant son jeune padawan du sprint, Jeremy Leray. Au coude à coude pendant 150m, la sagesse a finalement déboulonné la fougue dans les derniers mètres. Guillaume Burger (Saint Grégoire) complète le podium.
Victoire d’une goutte d’eau
C’était chaud du côté des kayak dame. Sarah Guyot s’impose d’une goutte d’eau sur le 200m après une bataille des pagaies serrée avec Vanina Paoletti (0,02 sec) qui se rapproche encore un peu plus de ses ainées et meneuses du collectif France, Guyot et Hostens.
Loic Léonard remporte lui le C1 200m.
Prise de repères pour le collectif Paracanoë
Ce week-end c’était également le retour à la compétition pour les paracanoës, qui ont concouru avec les valides féminines sur le 200m. Nelia Barbosa auteur d’un départ canon, prends la deuxième place de la finale C K1 dames et gagne dans sa catégorie (K1DKL3). Martin Farineau qui a couru en Final A avec les K1 dames remporte l’épreuve masculine (K1HKL3) et Eddie Potdevin remporte l’épreuve va’a (V1HVL3) et la finale avec les canöe dames.
400m pour l’union
On le rappelle l’épreuve de 400m est essentiellement destinée à la sélection des équipages 500m, mais pas moins importante que le 200 et le 1000m (ou 500m pour les dames), surtout pour le K4 dames qui a un ticket pour Tokyo.
Comme en 200m, Sarah Guyot l’emporte devant Vanina Paoletti, Manon Hostens complète le podium.
Alors qu’on pensait la course pliée au profit de Maxime Beaumont, Guillaume Burger remporte la course sur le fil suite à une remontada impressionnante dans les derniers instants de la course.
En C1 dame Eugénie Dorange l’emporte de peu devant Axelle Renard (SPN Bisontin).
Bart and Furious
En canoë, Adrien Bart n’est pas venu pour faire de la figuration. Comme en mars il repart avec la victoire sur le 400 et réalise une course contre la montre ou presque sur 1000m, où il relègue son dauphin à 13 secondes… Cette fois c’est sûr, Adrien Bart devra principalement courir contre son ombre en mai et tenter de réaliser la meilleure performance possible pour se jauger, en attendant une rencontre internationale.
Hostens 4e sur le 200m et 3e « seulement » si on ose dire, prend une revanche victorieuse sur le 500m.
Carré Hubert, toujours le mot pour finir
Cyrille Carré remporte comme en mars le K1 1000m devant Etienne Hubert, reléguant leurs adversaires à plus de 2 secondes. Suite à l’Open de mars de sprint, on attendait Guillaume Burger ou Quentin Bonnetain pour compléter le podium, finalement devancés par un jeune breton, Quilian Koch.
Le 4-4-3 de Koch
Au lendemain de l’Open de mars de sprint on constatait que Burger et Bonnetain semblaient être les favoris pour représenter la France à la Qualification Olympique (quota K1 1000m). Mais c’était sans compter la fougue et la précision de Kilian Koch. Du bout de sa pointe rose, le grégorien n’a rien à envier aux formations de Manchester City ou d’Ancelotti. Un 4-4-3 bien poussif et polyvalent, présent sur tous les fronts, et sur tous les fronts performant. Quilian Koch est venu bousculé l’ordre établi et relancer en épices la bataille olympique sur le 1000m homme, à quelques semaines de l’échéance.
Entre Paoletti, Leray et Koch, la relève pointe le bout de son étrave. De bon augure pour la génération Paris 2024.
Un pour tous, tous pour un
Sans surprise à l’approche des « piges » olympiques de sprint on retrouve les bateaux favoris de chaque catégorie aux avants postes. Les championnes d’Europe Guyot/Hostens, les bronzés du 1000m à Szeged Carré/Hubert, ainsi que la paire Cattelet/Dorange qui elle tentera d’aller chercher un quota au repêchage olympique, tous ont dominé les débats.
Bilan de Jean Pascal Crochet, Head Coach du Sprint et Responsable général de la compétition
« Pour les athlètes étant autorisés à participer, les athlètes en préparation Olympique, ce fut une étape importante. L’occasion de faire un bilan intermédiaire avant la finale des Open de France qui aura lieu les 1 et 2 mai. La préparation physiologique va se poursuivre et produira ces effets, la technique va se préciser. Mentalement l’occasion de faire un point fut une chance pour les participants afin de rebondir ou poursuivre dans cette voie. Ces évolutions lors des dernières semaines seront différentes pour chacun et chacune. Avec cet Open les évolutions seront plus pertinentes pour tous. »
Bilan Eric LeLeuch Head Coah Paracanoë
« Ce second open de France de l’année 2021 a permis aux athlètes Paracanoë d’évaluer le travail mené cet hiver et de prendre des marques pour la finale de l’open de France les 1er et 2 mai qui servira de base à la sélection de l’Equipe de France paracanoë pour les échéances internationales »
Malgré la crise sanitaire et à l’inverse de l’animation nationale, le très haut niveau a pu être organisé une fois de plus à Vaires sur Marne. C’était la dernière rencontre avant la Sélection Olympique pour Tokyo.
Rendez-vous les 1 et 2 pour ne rien rater de cet événement phare, à quelques mois des Jeux Olympiques.
Résultats complets : ICI