Les athlètes ont découvert ce vendredi matin le deuxième parcours des championnats de France élite de slalom à Pau et les spectateurs ont pu assister à un beau mano a mano en C1 hommes. Sous pression avec la victoire de Jonathan Marc (Lannion) lors de la première course, Denis Gargaud (Marseille Mazargues) voulait réagir sur ce nouveau tracé.
Il avait prouvé qu’il allait vite mais ses touches l’avaient privées de victoire mercredi, il a donc remis les compteurs à zéro en réalisant un sans faute lors de la finale. A l’arrivée le céiste de Marseille s’impose devant Jonathan Marc et Pierre-Antoine Tillard, avec un brin de soulagement à la sortie de l’eau. « Je suis content de moi, même si j’ai fait quelques petites erreurs, expliquait Denis Gargaud. J’avais très envie d’en découdre et cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti cet état d’esprit. Il faut être conquérant et ça paye. » Arrivé à Pau sans vraiment de repères par rapport à ses capacités et à ses adversaires, le champion du monde 2011 est rassuré sur sa faculté à être performant et se réjouit surtout de la concurrence et de l’émulation ambiante. « Jonathan m’a mis la pression et j’ai besoin d’avoir quelqu’un comme lui pour être fort. Avant on se battait avec Tony, maintenant on va se battre ensemble. L’an dernier on s’est entraîné tout les deux, il faut qu’on continue à travailler comme cela et on pourra faire de belles performances cette saison. Il faut surfer sur cette émulation. »A discuter avec Denis Gargaud on a l’impression que l’homme a changé, plus posé, plus serein, plus mature aussi. « Il a l’air plus sûr de lui lorsqu’il navigue, avouait Albert Tobelem l’entraineur historique de Marseille », qui a vu débuter Denis Gargaud. Jeune père depuis un peu plus d’un an, focaliser sur le C1, le Marseillais dit lui même avoir trouvé un nouvel équilibre. « Naviguer ce n’est plus mon métier et ça change tout je crois. L’envie est revenue, je reprends du plaisir et c’est un tout. J’ai plein de projets en dehors du bateau, j’ai repris mes études, et le canoë est redevenu ma passion. » Une nouvelle rivalité, un nouvel équilibre personnel, Denis Gargaud entame peut-être un nouveau volet de sa carrière qu’on espère doré.
L’or, ou du moins la victoire Caroline Loir connait bien. Même un peu en dedans dans sa navigation, la céiste de Pau a une nouvelle fois dominé les débats en C1 dame. Déjà championne de France élite 2014, elle devance lors de la course n°2, Claire Jacquet (Ancerville) et Lucie Baudu (Saran), à qui certains entraîneurs au bord de l’eau promettent un bel avenir.
Enfin les kayaks hommes ont clôt la troisième journée de ces championnats de France sélections équipe de France. L’enjeu était déjà important pour certains en vue d’une sélection et la pression a été trop forte pour le jeune Bastien Damiens qui n’accède pas en finale et termine donc ses courses sans espérer une sélection. En effet pour participer à la course n°3 dimanche il fallait être finaliste sur l’une des deux premières courses, ce n’est pas le cas du senior première année.
C’est un homme d’expérience qui s’est imposé ce vendredi puisque Boris Neveu (Bagnères de Bigorre) a signé une nette victoire, réalisant un sans faute et terminant sous les applaudissements. « Je suis content mais rien n’est fait encore, tempérait-il à l’arrivée. C’est bien car cette victoire me replace dans la course pour une sélection et aussi car elle me remonte le moral. J’étais très déçu de ma sortie de route sur la première course en finale. » Arrivée dans le flou à ces sélections, Boris Neveu s’est également rassuré sur sa capacité à rebondir. « En bateau j’étais bien en début de saison mais des soucis familiaux m’ont plongé dans le flou. Je suis arrivé à ces sélections fatigué mais avec beaucoup d’envie. Je sais que je suis capable de jouer, il faudra être performant dimanche. »
Derrière lui, Sébastien Combot (Lannion) se classe 2ème et Benjamin Renia (CKC l’Islois) est 3ème. Ce samedi place à la course n°2 pour les C2 et les kayaks dames. Les finalistes des courses 1 & 2 se retrouveront ensuite dimanche pour la course n°3 et l’attribution des titres de champions de France.