La saison dernière, elle participait pour la première fois aux Jeux olympiques et terminait 8ème de la finale à bord du K4 tricolore, cette saison Sarah Guyot a décidé de tenter l’aventure internationale en monoplace. Après avoir remporté les sélections françaises, la kayakiste de Tours a donc gagné son billet pour le K1, l’occasion de tester grandeur nature sa progression individuelle. Son choix s’est avéré payant, elle progresse à chaque sortie et lors des championnats du monde moins de 23 ans à Welland au Canada, elle a remporté le titre mondial en K1 500m, une première pour une française. Elle revient pour nous sur ce début de saison à quelques jours des championnats du monde qui débutent jeudi à Duisburg où elle s’alignera sur 500m et 200m.
Pourquoi as-tu décidé de courir en K1 cette année ?
Sarah Guyot : « J’en avais envie depuis un moment et Vincent Olla, le directeur de l’équipe de France a compris mon choix et mon besoin d’acquérir de l’expérience en individuel. Après deux manches de Coupe du monde et les championnats d’Europe j’avais déjà bien progresser dans mon approche des courses. Chaque départ est différent et j’apprends à chaque fois. Au début j’abordais les courses avec des pincettes c’était une découverte perpétuelle, mais maintenant je veux être performante car je sais que je peux y arriver.
Que représente ton titre de championne du monde en K1 500m chez les moins de 23 ans à tes yeux ?
S.G : « Je ne m’y attendais pas car je ne savais pas ce que je valais dans ma tranche d’âge. Mais je voulais savoir, en partant au Canada, si j’étais capable de décrocher une médaille à l’international. Je suis très contente d’avoir réussi, cela me donne de la confiance pour la suite.
Y’a-t-il une grande différence avec les courses en senior ?
S.G : » Oui car si je regarde les manches de Coupe du monde je suis consciente qu’il y a encore beaucoup de boulot pour accrocher les meilleures mondiales. Mais j’ai acquis de nouveaux automatismes et j’ai besoin de réussir à concrétiser tout cela lors d’un grand championnat pour rivaliser, c’est d’ailleurs l’un de mes principaux objectifs. Le seul moyen de savoir ce que je vaux vraiment c’est de réaliser une course pleine.
Quel est ton objectif lors des championnats du monde de Duisburg où tu vas disputer le K1 500m et le K1 200m ?
S.G : « Mon premier objectif c’est d’accrocher la finale sur chacune des distances, ensuite ce sera de faire la meilleure place possible. Je suis super contente de pouvoir faire le monoplace, même si j’aime beaucoup l’équipage, mais là je suis face à moi-même et je ne veux pas manquer ce rendez-vous. J’espère arriver à donner le meilleur à chaque course pour ne rien regretter. »
Crédit photo : Alain Urban