Sans faute pour l’équipe de France de slalom ce mercredi lors des qualifications. Tous les bateaux tricolores sont passés en demi-finale lors de la première manche, sauf Sébastien Combot, crédité d’un 50 sur son premier run et obligé de rectifier le tir en seconde manche.
La journée de compétition s’est ouverte avec les C2 hommes, et les équipages tricolores n’ont eu aucun mal à passer en demi-finale dès la première manche. Hugo Cailhol et Nicolas Scianimanico termine 4ème avec une manche sans pénalités, comme Pierre Picco et Hugo Biso qui sont 6ème. Les médaillés de bronze olympique à Rio, Gauthier Klauss et Mathieu Péché sont 8ème avec une touche.
Le renouveau des C1 dames
Les C1 dames françaises ont également profité de la première manche de qualification pour passer directement en demi-finale. Une manche et puis c’est tout, de bon augure pour ne pas griller trop d’énergie avec de longues journées sur le bassin. Claire Jacquet a réalisé une belle performance d’entrée en prenant la 2ème place malgré une touche de pénalité. Cécile Tixier prend, elle la 17ème place et ça passe tout juste pour la benjamine de l’équipe de France, Lucie Prioux qui est 20ème.
A seulement 20 ans pour sa première sélection en équipe de France senior, Lucie Prioux a bien réussi son entrée dans la compétition individuelle. Championne du monde junior en 2014, vice-championne du monde l’année suivante, elle représente l’avenir d’une catégorie qui vit sa première olympiade avec en ligne de mire les Jeux, ce sera à Tokyo en 2020.
La céiste entrainé conjointement par Yann Le Pennec et Marc Brossard entend profiter pleinement de cette saison avec l’équipe senior pour prendre une nouvelle dimension. « Je m’entraine avec Tokyo 2020 en vue, mais je sais qu’il n’y aura qu’une place, relativise-t-elle. J’ai bien profité de cette saison pour accumuler de l’expérience, gagner en maturité et progresser techniquement au contact des meilleures. »
La catégorie C1 dame a pris une nouvelle dynamique avec cette perspective olympique, elles sont d’ailleurs plus de 50 concurrentes au départ de ces mondiaux. « On sent que tout le monde progresse, il y a de plus en plus de nations, donc c’est intéressant, on a pris un nouvel envol, se réjouit Lucie Prioux ».
A Pau, pour ses premiers mondiaux seniors, elle vise un top 5 ; objectif ambitieux mais elle semble déterminer à faire sa place parmi les meilleures. « Le plus dur ce sera de passer la demi-finale, ensuite tout est possible. Mais je ne veux pas passer à côté de cet événement exceptionnel. Avec l’ambiance des tribunes, cela nous aide à prendre du plaisir sur l’eau, je vis ça comme une motivation, même si cela engendre aussi de la pression. »
En attendant de voir sa performance vendredi, elle sait que pour rivaliser avec des athlètes comme Jessica Fox ou Mallory Franklin, elle va devoir gagner en adaptabilité et en technique. « Je manque encore de capacité à réagir vite pour me sortir d’une mauvaise passe. Quand je ne réussis pas la figure prévue je sors trop vite de mon schéma de course. Maintenant pour passer un cap je dois progresser sur cette capacité à m’adapter rapidement. » Tokyo 2020 sera à ce prix pour l’une des grandes espoirs du slalom français.
Kayaks hommes
Si c’est passé sans encombre pour Boris Neveu et Mathieu Biazizzo lors de la première manche de qualification, ils terminent respectivement 12ème et 14ème, Sébastien Combot a du s’y reprendre à deux fois. Crédité d’un 50 à la porte 14, le Breton s’est donc fendu d’une seconde manche de qualification. Le champion du monde 2007 a rapidement effacé cette petite frayeur pour remporter la manche et accéder en demi-finale.
Crédit photo : Bruno Dazeur / Julien Crosnier KMSP