La paracanoë confirmé pour Rio 2016

 

Le paracanoë fera officiellement son entrée dans l’arène paralympique en 2016 à Rio, c’est confirmé. Athlètes et entraîneurs attendaient avec impatience le board de l’International Paralympic Commitee (IPC) à Abu Dhabi, fin janvier, qui devait statuer définitivement sur les disciplines en compétition lors des prochain Jeux paralympiques. Après des problèmes de classification lors des derniers championnats du monde à Moscou, le paracanoë se sentait menacer. Les instances internationales ont donc planché sur une nouvelle grille de compétition et la fédération internationale de canoë (FIC) a du revoir son système de classification en kayak et en pirogue afin de le rendre plus cohérent et surtout basé sur une étude scientifique du mouvement indiscutable (menée par un laboratoire de recherche en biomécanique suédois). « L’étude scientifique a clairement mis en évidence l’importance des muscles du tronc qui était sous évaluée dans la précédente classification. Le nouveau système de catégorie a également mis en lumière que la classification kayak n’était pas directement transférable à la pirogue car les segments moteurs impliqués dans la production du déplacement sont différents » précise Jean-Christophe Gonneaud le coordonateur de l’équipe de France paracanoë.
La paracanoë, rapidement intégré au programme paralympique doit faire face à une nécessaire adaptation. « La croissance rapide du nombre de pagayeurs et pagayeurs aux championnats du Monde a progressivement mis en évidence de nombreux points faibles dans l’application de cette classification au kayak et à la pirogue. Avec l’augmentation des enjeux, cela n’aurait fait qu’amplifier. Afin de préserver des compétitions équitables, tout particulièrement dans l’ancienne catégorie TA et limite supérieure A, il était nécessaire d’agir même si cela peut sembler proche des jeux. Il faut bien garder en mémoire que les premières classifications ont été rédigées seulement en 2008 (à Joinville le Pont) et le premier championnat du Monde a eu lieu en 2009 au Canada », ajoute-t-il.

Cette nouvelle classification fait des malheureux, car la pirogue sort du programme paralympique (mais reste aux mondiaux), elle nécessite des recherches plus approfondies sur les segments moteurs impliqués dans le déplacement. Une dure nouvelle pour Ronan Bernard notre spécialiste tricolore qui voit son rêve paralympique s’envoler. Il va falloir travailler à un meilleur système de classification pour cette embarcation afin de convaincre l’IPC et qu’elle intègre le giron paralympique éventuellement à Tokyo en 2020.

Il y aura donc six épreuves (3 hommes et 3 femmes) à Rio et à Tokyo et les nouvelles règles de classification entrent en vigueur dès le début de cette saison. Les Bleus espèrent briller au Brésil notamment avec leur chef de fil, Cindy Moreau, vice-championne du monde K1 TA. Mais il faudra aussi compter sur Martin Farineaux et Gautier Delannoy qui peuvent se faire une place avec cette nouvelle classification. Comme chez les valides, 2015 sera décisif avec la chasse aux quotas.

X