La première journée japonaise des Bleus du sprint s’est déroulée en cette nuit française. Ca passe pour certains, ça casse pour d’autres. Voici ce qu’il faut retenir de cette première journée à Tokyo.
Pas le temps de niaiser, le programme olympique débutait (pour les kayak dames) par la plus jeune et éphémère des distances, le 200m, qui est né à Londres et sera déjà enterré à Paris.
Jamelot et Paoletti s’arrêtent en quart
La France avait aligné en monoplace Léa Jamelot et Vanina Paoletti. Ca part à fond de pale donc, avec Vanina 2ème de sa série et Léa plus en gestion prend la 6ème place de sa série. Malheureusement toutes deux ont été éliminé au tour suivant, à l’issu des quarts de finale. Le 200m ça va vite, très vite et parfois il en manque peu. Comme pour Vanina Paoletti qui passe à 2 dixième de la demi-finale.
Ce sera ¼ de finale remorque comme on dit dans le métier. Mais attention ce n’est pas fini. Léa et Vanina entreront à nouveau en lice vendredi associées à la paire Guyot – Hostens pour le K4 500m. Les tricolores auront à cœur d’atteindre la grande finale et dépasser la marque du K4 500m à Rio (12ème) et celle du quatuor de Londres (8ème).
Burger éliminé
Chez les kayak hommes les deux milleurs Etienne Hubert et Guillaume Burger étaient finalement alignés tous les deux en monoplace. Ca ne passe pas pour Guillaume Burger qui il faut le souligner a connu une saison compliquée. D’abord très fort quand il le fallait aux séléctions Equipe de France, puis une nouvelle fois exemplaire deux semaines plus tard lorsqu’il prend la 2ème place du Tournoi de Qualification Olympique et rapporte ainsi à la France un quota supplémentaire. Pour finalement subir un ascenseur émotionnel odieux, indigne des valeurs du sport. Son quota décroché justement, lui est finalement retiré. S’en suit une histoire des plus complexes (à lire ici), où le breton d’adoption a été pas mal chahuté. Bref, Burger a largement montré qu’il avait sa place aux Jeux, mais peut-être que les nombreuses échéances et aléas auxquels il a du faire face cette saison était trop nombreux pour se sublimer une nouvelle fois au tout meilleur niveau. Maintenant il rêve probablement de mieux s’exprimer sur l’eau en K2 avec Etienne Hubert (dès mercredi matin) dans une embarcation qui a elle aussi fait des vagues.
Hubert en demi
De son côté, le sedannais Etienne Hubert a montré une fois de plus pourquoi il est le leader français sur la distance. En finale à chacune de ses sorties internationales K1 ou K2 ses dernières années, le « woinik » des Ardennes, comme certains le surnomment, a déboulé dans son couloir en quart, pour prendre la 2ème place. Il sera cette nuit au départ d’une demi-finale très relevée, alors rien n’est joué pour la finale. Etienne devra se sublimer pour figurer aux avants postes et devancer des candidats au podium pour se qualifier.
Il l’a expliqué de nombreuses fois en interview. Les Jeux, il les a déjà fait. Ce qu’il veut, c’est y performer. Déçu de sa finale B à Rio en 2016 associé à Arnaud Hybois, Etienne Hubert est arrivé à Tokyo en chercheur de métal. Et il compte bien livrer bataille du sabot à la ligne de fin du kilo, à chaque fois qu’il s’y engage. Affaire à suivre en demi-finale cette nuit ( 3:00 Heure française) puis en K2 dès mercredi.
Hostens – Guyot : Alors peut-être
La paire Manon Hostens – Sarah Guyot est la seule embarcation française à accéder directement à la demi-finale. Deuxième de leur série derrière les polonaises, les championnes d’Europe 2019 et médaillées de bronze aux mondiaux de la même année, viennent d’envoyer un signal fort quant à leur capacité à réitérer une performance de rang mondial. Les françaises ont des atouts à faire valoir, comme en 2019, à conditions de retrouver l’alchimie qui les liaient cette année-là.
A l’image d’Etienne Hubert, ces deux filles n’en sont pas à leur tour d’essai. Sarah 5ème à Rio sur 200m et Manon Hostens championne du monde de descente ne viennent pas à Tokyo faire de la figuration. Elles viennent creuser l’eau japonaise à la recherche de métaux rares, pour pourquoi pas égaler ou dépasser le bronze d’Anne Laure Viard et Marie Delattre en 2008.
Elles seront dans le sabot de la demi-finale cette nuit aussi à 7h23.
Revivez la première journée en images
https://www.france.tv/sport/les-jeux-olympiques/2600645-canoe-sprint-direct-du-02-08.html