Course en ligne : les sprinters aux avants-postes

L’équipe de France de course en ligne est en plein cycle de Coupe du monde et les résultats sont au rendez-vous pour les leaders de l’équipe de France.
Avec cinq podiums dont une victoire les Bleus sont sur une bonne lancée en cette saison olympique. Après Duisburg et Racice, une partie du collectif est rentré à la maison alors que les sprinters enchainent une dernière manche à Montemor-o-Vehlo au Portugal accompagnés de l’équipe de France B.
Maxime Beaumont reste sur une 2ème et une 3ème place en K1 200m, des podiums rassurants pour le vice-champion du monde de la spécialité. En biplace avec Sébastien Jouve il a pris une belle 2ème place à Racice après des éliminatoires mouvementés (faux-départs contestés). En sprint toujours, Sarah Guyot a magnifiquement réussi sa rentrée. Après sa déjà prometteuse 4ème place à Duisburg, avec un record personnel à la clé, elle s’est imposée à Racice.
Mais une médaille est bien plus surprenante ; c’est celle du K4 dames 200m. Manon Hostens, Amandine Lhote, Léa Jamelot et Sarah Troel sont allées décrocher le bronze sur cette distance non-olympique. Une sacré performance pour les quatre jeunes filles, d’ailleurs on cherche toujours de quand date la dernière médaille tricolore en K4 dame en Coupe du monde…

Retour avec Léa Jamelot sur le début de saison des filles du K4 en route vers Rio.

Léa Jamelot, avec les filles du K4 vous décrochez une belle 3ème place sur le 200m lors de la Coupe du monde de Racice, quelles sont vos impressions après cette médaille ?
Léa Jamelot : « L’objectif cela reste le 500m, mais ça fait super plaisir de monter sur le podium, d’autant que c’est en K4 sur une grosse Coupe du monde. On est contente, mais on n’oublie pas qu’on doit performer sur le 500m. On a réussi à mettre de belles choses en place sur ce 200m, maintenant il faut arriver à s’en servir pour le 500m.

Pourquoi avez-vous décidé de vous aligner sur le 200m ?

L.J : « En fait j’ai vu qu’il y avait du K4 200m à Racice et je pensais que pour caler le bateau ce serait bien. On a besoin de courir ensemble pour caler notre phase de départ, surtout qu’on a changé la composition du bateau cette année. Toutes les courses sont bonnes à prendre.

Vous terminez 8ème et 5ème en K4 500m à Duisburg puis Racice, comment analysez-vous ces courses ?

L.J : « A Duisburg on a fait une bonne série, on a montré un niveau qu’on n’avait jamais eu. Mais on ne confirme pas du tout en finale, notamment à cause d’un problème sur notre départ. On est loin à l’arrivée de la tête de course, et c’est une déception. A Racice, on a décidé de changer les places dans le bateau, de profiter de cette seconde Coupe du monde pour tester le K4 avec Manon devant, Amandine en 2, moi en 3 et Sarah en 4. On n’a pas encore analysé vraiment cette course, on le fera au début du prochain stage. On n’a pas tranché sur notre future configuration de course. Mais on sait qu’à Racice on fait une course pleine et on est à plus de trois secondes du bateau qui gagne. Ces deux courses nous ont donné des indices, on sait que ce bateau peut aller vite, on a rien à envier à celles qui terminent 3ème, 4ème ou 5ème. Le 200m peut nous aider

Il manquait quelques nations fortes sur ces deux courses, qu’en retirez-vous ?

L.J : « A Duisburg il manquait la Hongrie et le bateau Allemands car ce sont des jeunes qui étaient alignées. Alors qu’à Racice il manquait la Hongrie, la Pologne et la Grande-Bretagne. Mais cela nous permet de bien nous étalonner car le niveau est élevé. Comme l’an dernier où toutes les nations avaient privilégié le K4, le niveau était haut par rapport à 2013 ou 2014. Il y a moins de nations car on retrouve uniquement les bateaux des Jeux.

Comment avez-vous travaillé depuis les sélections lors desquelles le K4 a été remanié avec l’arrivée de Manon Hostens ?

L.J : « Dans un premier temps on avait que trois jours pour préparer Duisburg donc on a conservé nos repères. Je suis restée à l’avant, Amandine s’est décalée en 3 et Manon est arrivée en 2 pour bien sentir le tempo, qu’elle prenne ses marques. Elle est vite entrée dans le grand bain en plus en prenant la tête à Racice. On a énormément échangé, elle a beaucoup de questions, on lui a parlé de nos expériences. On lui a expliqué nos choix et elle nous a amené un autre regard avec de nouvelles propositions. Elle a aussi des idées pertinentes et cela nous fait aussi réfléchir, c’est enrichissant.

Quelles sont les pistes de travail jusqu’à Rio ?

L.J : « Cela va dépendre de la configuration du bateau, mais il faut que l’on travaille notre départ et notre tempo. On ne peut pas faire les têtes brûlées, on doit trouver un train de course efficace.

Quel sera votre programme jusqu’aux Jeux olympiques de Rio ?

L.J : « On part au Temple sur Lot le 13 juin pour une stage de rappel de volume pour quinze jours. Ensuite on fera trois jours de regroupement à Vaires sur Marne, entre filles, début juillet. Puis on enchaine sur les championnats de France à Libourne où on alignera le K4 olympique afin de faire une course. Puis on sera décalé par rapport aux autres dans notre départ à Rio, donc le stage terminal commence le 1er août, et on part à Rio le 13 août pour courir les 19 et 20 août.

Quel objectif vous êtes-vous fixées ?

L.J : « On a rien fixé ensemble encore, mais un top 5 ce serait bien. On en a marre de finir en fin de finale. D’abord on doit bien progresser.»

 

Crédit photo : Jean-Yves Prigent

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