Les championnats de France élite de course en ligne ont débuté ce dimanche à Vaires sur Marne. Ces courses servent de support aux sélections en équipe de France, les sélections de paracanoë ont d’ailleurs lieu en même temps.
Sous le soleil, avec un léger vent de face, le bassin de Vaires sur Marne a rarement été aussi accueillant pour des piges. Ce dimanche, les courses ont commencé avec les épreuves de 200m, pour les juniors et les seniors.
Les paracanoës en course
La saison internationale se jouent sur deux courses pour les athlètes paracanoë et comme chaque année, c’est d’abord le chrono et l’engagement des athlètes qui intéressent le staff tricolore qui établit ensuite une proposition de sélection. Cette saison ils étaient plus nombreux au départ de ces piges, ainsi Cindy Moreau a enfin de la concurrence avec Manon Doyelle, de même en pirogue avec Eddie Potdevin qui vient bousculer Ronan Bernard en VL3.
Les athlètes sont mélangés durant ces courses pour favoriser la performance, suscitant une belle adversité et donc de belles courses.
Loïc Léonard titré en C1 hommes, Eugénie Dorange chez les dames
Si ces courses sont avant tout des championnats de France elles servent à établir la sélection. Mais le C1 hommes 200m n’étant plus une distance olympique, il suscite moins de vocations. Les spécialistes obligés de se tourner vers d’autres distances, mais cette course reste une opportunité de jouer la gagne. Le jeune Loïc Léonard s’est ainsi imposé devant Adrien Bart et Clément Jacquet. Tous ces garçons joueront gros à partir de demain sur 1000m en vue d’une place en Bleu.
En canoë dame, Eugénie Dorange s’est imposée devant Anaïs Cattelet et Laura Ruiz. Pour ces jeunes filles, chaque saison est un pas de plus vers les Jeux et l’émulation au sein de la catégorie est nécessaire pour faire grimper le niveau.
Sarah Guyot championne de France
La hiérarchie des kayaks dames semble immuable. Cette année encore Sarah Guyot n’a pas eu à s’employer pour s’imposer en kayak dame. La lutte se situe un petit cran en dessous pour les places d’honneur et c’est Léa Jamelot qui prend la deuxième place juste devant Manon Hostens. Les écarts se réduisent mais la kayakiste de Tours possède encore une marge d’avance sur ses concurrentes.
Maxime Beaumont se rassure
Victime d’une fracture de la malléole externe avec arrachement osseux cet hiver, Maxime Beaumont avait besoin de se rassurer lors de ces sélections. Le kayakiste de Boulogne sur Mer avouait être stressé avant ces piges. « J’ai bien travaillé pour revenir en forme, explique-t-il, car je suis bien entouré mais j’étais tout de même dans le doute. Cette semaine j’avais de mauvaises sensations et heureusement que Johann mon kiné, François During et Fred Rebeyrol, les entraineurs, étaient là. Chaque année, je me rends compte que je mets du temps à me mettre en place, et là particulièrement. »
Ce n’est que ce dimanche matin qu’il a senti que finalement tout allait bien. Le vice-champion olympique se devait de l’emporter sur sa distance de prédilection, lui qui se sait dans le viseur de ses adversaires à chaque sortie. Battu lors de la régate de Boulogne sur Mer, il avait à coeur de remettre les choses au point. Bousculé par sa blessure, il a su reprendre le dessus et s’imposer en finale, devant Franck Le Moël et Francis Mouget. Loin d’être à 100%, on sentait un soulagement à l’arrivée en le voyant serrer le poing.
Un mal pour un bien ; la formule peut sembler bateau, mais dans le cas de Maxime Beaumont c’est une réalité. Sa blessure à la cheville lui a vraiment permis de se remotiver. « Cela m’a sorti de mon petit confort, et ça m’a obligé à chercher de nouvelles choses dans d’autres domaines pour rester au niveau. J’ai retravaillé en prépa mentale, on a modifié l’approche en gainage et en musculation, se réjouit-il. J’ai vraiment essayé de prendre une nouvelle dynamique. »
Il sera aligné sur les deux autres distances de ces championnats de France élite, le 500m mardi et le 1000m dès ce lundi.
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