Oups, It did it again….
Le couperet est tombé. Une nouvelle fois.
Après l’annulation de l’édition 2020, la Coupe du Monde de Treignac qui devait se dérouler en mai est reportée à l’automne 2021. En concertation avec les différentes instances de décisions, le Comité CANOE TREIGNAC VEZERE a préféré reporter dès maintenant l’événement pour éviter le risque d’une annulation de dernière minute.
Cette fête de l’eau devait accueillir la Coupe du Monde, mais aussi des lâchés d’eaux permettant une activité pour tous, en raft en canoë et en kayak. Et c’est bien cet esprit festif et fédérateur que les organisateurs cherchent à préserver en refusant d’organiser à huit clos par exemple.
Et franchement, on les comprend.
Bien que la décision ait du être très difficile à prendre, le huit clos et les contraintes sanitaires dans un haut lieu de notre passion comme la Vézère seraient aussi malvenu que d’inviter des Zodiac à faire le chrono en remontant la rivière. Ca n’a rien a voir c’est vrai, mais c’est pour vous dire à quel point l’Adn libre de la descente (et du kayak en général) ne va pas avec d’innombrables contraintes.
© Mathieu Becker
Et puis l’objectif premier du COMITE TREIGNAC VEZERE c’est de rendre à César ce qui est à César. C’est à dire replacer Treignac comme l’une des capitales des aventuriers de l’eau vive, et non d’en faire une course intimiste à 20 dossards.
Haut lieu c’est le moins qu’on puisse dire. En 1949, le Kayak Club de France organise la première compétition sur la Haute Vézère à Treignac. Dix ans plus tard, la rivière accueille les 1er Championnats du Monde de descente sportive !
Pas froid aux yeux, ni aux cheveux (à priori les casques c’était comme dans les cols du Tour de France il y a encore quelques années, superflus), les pionniers descendeurs dévalaient dare-dare le parcours de 12km… Classique.
Les Championnats du monde reviennent ensuite à Treignac en 2000. 2022 doit donc être le troisième championnat du nom sur cette rivière mystique et mythique.
Pour le moment, la compétition est prévue du 28 septembre au 3 octobre sur un schéma conforme aux attentes de la Fédération internationale. Une validation définitive du comité d’organisation est prévue le 27 juillet prochain. Tout est mis en branle pour que les athlètes étrangers puissent bénéficier de lâchers d’eaux d’ici là.
Alors quant sera-t-il ? Réponse fin juillet.
Malheureusement la Vézère est loin d’être l’unique victime. L’animation nationale n’a toujours pas pu démarrer, après plus d’un an d’arrêt maintenant.
Et si on pensait les compétitions internationales hors de portée, on comprend aujourd’hui qu’un retour à la normale n’est toujours pas d’actualité.
Les opens de France qui servent de circuit d’acheminement aux sélections olympiques sont aussi menacés. L’open d’avril risque d’être déplacé en raison du nouveau confinement pour la région parisienne. Pas évident quand on sait que cet open sélectionne les athlètes qui iront tenter de décrocher un ultime quota olympique pour Tokyo, aux rattrapages continentaux en mai.
Sous réserve bien sûr que ces compétitions soient maintenues. Et on est en droit de s’inquièter, quand on voit que même Tokyo 2021 est incertain.
Nous vivons un contexte inédit. Les espoirs de courses s’amenuisent. Le sport (comme beaucoup d’autres secteurs) peine à croire à un retour à la normale tant les événements tombent un à un.
Louis Lapointe / Tony Debray
© Mathieu Becker
On dit que l’espoir fait vivre… Nous on vous dirait plutôt que le canoë-kayak rend heureux. Alors à défaut d’espoir, tenons bon et restons assis, à genoux ou debout sur l’eau, pour conserver chaque jour un peu d’évasion.
Continuez de naviguer, continuez de rêver.
En attendant, vous pouvez jeter un coup d’œil vintage sur les 1er championnats du Monde de Treignac.
A l’époque il n’y avait pas de COVID 19, ni même de casque.
Attention à la mousse… du rouleau
Livre photo Championnats du Monde 1959