Manon Hostens et Sarah Guyot sont sacrées championnes d’Europe du K2 500m à Belgrade, une victoire historique pour l’équipe de France.
L’équipe de France de course en ligne et de paracanoë était en Serbie pour le rendez-vous continental et rentre avec 18 bateaux en finale, trois médailles dont un titre. Un bon bilan, même si on aimerait voir plus de bateaux sur les podiums.
L’éclosion d’un bateau
Chaque début de saison, le staff teste des nouveaux bateaux et cette année il a fait un choix important. En associant Manon Hostens et Sarah Guyot, le pari est gagnant. Finalistes lors de leur première Coupe du monde, médaillées sur la seconde, elles sont sacrées championnes d’Europe du K2 500m à Belgrade. Les Françaises devancent la Hongrie et la Belgique, une performance inédite.
Si tout sourit actuellement à Manon Hostens, Sarah Guyot fait aussi un début de saison jalonné de médailles en K1, les deux jeunes filles se sont bien trouvées et soufflent un vent nouveau de régularité, d’efficacité et de combativité sur l’équipe de France féminine, qui coulait des jours tranquilles entre un monoplace performant et un K4 finaliste.
Rémy Boullé médaillé
Avec l’entrée en vigueur des nouvelles règles de classification, l’équipe de France paracanoë était remaniée pour ces championnats d’Europe, privée d’un de ses bateaux leader, Cindy Moreau. En KL1, Rémy Boullé confirme, quant à lui, son rang. Le kayakiste d’Orléans termine 3ème. Une médaille d’argent qui doit en appeler d’autres, lui qui vise clairement le podium à Tokyo.
En va’a, les Bleus se placent avec Cyrille Hureau qui termine au pied du podium en VL2, alors qu’Eddie Potdevin prend une belle 5ème place pour ses premiers championnats d’Europe.
Sarah Troël en argent
En fin de programme, les courses de 5000m rencontrent un regain d’intérêt depuis quelques saisons et les Français engagent régulièrement des athlètes. Chez les dames, Sarah Troël était au départ et elle a su faire une course tactique, assurant dans les virages et anticipant les relances en se préservant dans la vague. Elle accroche ainsi une belle médaille d’argent, sa première à ce niveau, derrière Tamara Takacs (HUN) et devant Hermien Peters (BEL).
L’interrogation Beaumont
Finaliste, placé mais pas médaillé, où est passé Maxime Beaumont ? Septième du K2 1000m avec Cyrille Carré et 5ème du K1 200m, le kayakiste de Boulogne sur Mer est toujours parmi les meilleurs, mais on attend forcément de le revoir monter sur un podium. A 36 ans, il a encore les moyens d’aller chercher des médailles, peut-être dans un peu plus de dix jours lors des Jeux Méditerranéens à Tarragone (Espagne). Une bonne occasion de faire le plein de confiance et de prouver qu’il est en mesure de décrocher une médaille lors des mondiaux. Pour autant, il ne faut pas oublier sa lourde blessure à la cheville cet hiver qui a retardée sa préparation. A suivre…
Adrien Bart régulier
Cinquième de la finale du C1 1000m, Adrien Bart confirme lui aussi son bon début de saison entrevu lors des manches de Coupe du monde. Le céiste de Saint Laurent Blangy était aligné uniquement en monoplace et il a aussi pris la 7ème place en C1 500m. Il se contente de la finale B sur 200m, mais c’est moins son registre. La vraie satisfaction c’est cette entrée dans le top 5 sur 1000m, preuve qu’il fait fructifier son expérience des dernières saisons. Encourageant pour la suite.
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Crédit photo : Philippe Averous