Chaque hiver les kayakistes et céistes qui composent les différentes équipes de France adaptent leur préparation aux conditions climatiques, et même si cette année le froid tarde à venir, les slalomeurs sont déjà partis se mettre au chaud à Al-Ain en plein désert. Les descendeurs s’apprêtent à s’envoler pour Séville pour deux semaines de stage. Du côté de la course en ligne, avant de chercher le soleil en Espagne ou en Floride, le premier stage de 15 jours en 2014 était axé sur la préparation physique.
Deux options s’offraient aux athlètes, soit un classique stage de ski de fond à Prémanon, pour le groupe de 1000m, soit un stage en Italie pour les sprinters et les kayaks dames. Seuls deux exceptions à cela ; Sébastien Jouve, qui se remet d’une opération de l’appendicite en décembre, était au ski, alors que Mathieu Goubel a décidé d’accompagner les autres canoës en Italie. Pour la première année, direction Castelgandolfo donc, l’un des sept centres d’entraînement de l’équipe d’Italie. « On voulait que les athlètes fassent un gros de développement musculaire en mettant l’accent sur le transfert, explique Vincent Olla le directeur de l’équipe de France. Les installations italiennes sont dotées d’un tank à ramer qui permet de travailler la technique. »
Expérience unique pour la majeure partie de l’effectif, le tank à ramer permet d’optimiser le travail. « Les athlètes ont également pu faire du bateau dans de bonnes conditions, ajoute Claudine Leroux, entraîneur des kayaks dames. On a aussi travaillé l’aérobie bien sûr avec des séances de course à pied, du vélo et de la natation. Dans l’ensemble ils étaient satisfaits de ce stage qui est une première pour nous. » En marge du développement musculaire, les Bleus travaillent désormais le gainage de manière ciblée et orientée en fonction de leur embarcation avec leur kiné, Nathalie Marie.
Loin de l’Italie, les spécialistes du 1000m ont enchainé les kilomètres à ski de fond malgré des conditions de neige délicates la deuxième semaine. « En début de rassemblement, la présence du pôle de Toulouse a permis une belle émulation entre les athlètes, précise Vincent Olla. Le but était vraiment de faire beaucoup de ski et d’endurance en musculation, et ils y sont arrivés. » Après un peu de repos, les kayaks hommes et les filles partiront à Séville du 3 au 21 février, avec une semaine commune avec le groupe de descente, alors que les canoës iront en Floride du 3 au 24 février. Les athlètes des pôles et les moins de 23 ans se retrouveront au Grau du Roi.
Crédit photos : Claudine Leroux