© Matthieu Tourault
Les Bleus de l’équipe de France reviennent des Championnats d’Europe Sprint et Paracanoë de Poznan. En tête de cortège on retrouve Nelia Barbosa et Eddie Potdevin, seuls athlètes à revenir avec un métal autour du cou. Des finales, mais pas de médaille pour l’Équipe de France Sprint à deux mois des Jeux.
Une équipe Paracanoë déchaînée
L’équipe de France Paracanoë a brillé à Poznan. Elle revient avec un titre de Vice championne d’Europe en KL3 dame (Nélia Barbosa) et une médaille de bronze en VL3 Homme (Eddie Potdevin). Des résultats alléchants à deux mois des Jeux Olympiques pour les deux athlètes paralympiques français qui ont leur quota olympique en poche. Une Equipe de France qui, au même titre que l’ensemble des athlètes paralympiques, participera aux premiers Jeux Olympiques universels de Paris 2024 qui rassembleront l’ensemble des athlètes olympiques et paralympiques sous le même événement. Enfin la fête inclusive qu’est l’olympisme s’inscrira sous un seul et même acte. Un petit pas pour tous, un grand pas pour les athlètes, le CIO et l’équité sportive en général.
Barbosa en argent
Du haut de ses 22 ans, Nelia Barbosa pèse désormais deux titres de Vice-Championne d’Europe. Après les Europe 2019 (2ème), les Mondiaux 2019 (4ème) et la coupe du monde 2020, la française montre une nouvelle fois qu’il faudra compter sur elle à Tokyo. Elle a littéralement déposé ses adversaires sur la sortie des blocs. Partie comme un boulet de canon, Nelia voit ensuite son avance fondre à la mi-course. La deuxième partie de course sera plus compliquée. Mais comme Nelia Barbosa le dit elle-même, il reste du temps et des axes d’amélioration. C’est donc plutôt bon signe au regard de ce que cette jeune athlète est déjà capable de produire lors d’échéances d’envergures internationales. La jeune campinoise représente l’un des plus beaux espoir de médaille olympique.
Finale Dame KL3 200m – Nelia Barbosa
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Je suis contente de mon départ, j’ai réussis à sortir très vite du sabot. Mais ma gestion de course n’était pas bonne. J’ai relancé trop tard et ce ne m’a pas permis de remonter à la fin. Je suis un peu déçu de ne pas remporter cette course mais je sais ce qu’il me reste à travailler dans les semaines à venir. C’est à dire, la relance à la fin, et réussir à maintenir ma vitesse max encore plus longtemps…
Nelia BARBOSA
Eddie Potdevin bronzé
Eddie POTDEVIN remporte la médaille de bronze chez les VL3 200m. Une chose est sûre, les Bleus paracanoë ont bossé leurs départs. Tout comme Nélia Barbosa, Eddie Potdevin jaillit du sabot et livre une bataille au bord à bord avec l’Irlandais et l’Espagnol jusque dans les derniers instants. Ils s’inclinent de peu derrière ses deux adversaires respectivement premier et deuxième de la course. Mais l’ardennais repart avec de bons repères des Europes Sprint et Paracanoë.
Finale Homme VL3 200m – Eddie Potdevin
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Pour inquiéter les favoris comme l’australien Curtis Mcgrath ou le brésilien Caio Ribeiro Carvalho il faudra être un cran au dessus. Surement un cran en dessous des 50 secondes pour viser une médaille. L’équipe de France Paracanoë a encore deux mois pour peaufiner les derniers réglages et tout mettre en ligne pour faire de cette expérience européenne, une répétition pour la conquête de médailles olympiques.
Finales mais pas de métal
Pour l’Equipe de France Sprint le bilan est sans doute plus mitigé. Même si le headcoach et le DTN avaient précisé que les Europe Sprint et Paracanoë ne seraient pas un point de repère, mais plutôt une étape de travail sur la route de Tokyo, les Bleus ne sont pour le moment pas au rendez-vous, pour le moment.
Disons que c’est une compétition de préparation. Pas même une compétition d’évaluation. »
Ludovic Royé – à l’Equipe
Bart et Hubert au contact
Même s’ils auraient sûrement souhaité être plus rapides, Adrien Bart, en canoë, et Etienne Hubert, en kayak, ont tout deux terminé 6ème sur le 1000m olympique. Difficile d’évaluer ces performances étant donné que les nations font toutes des choix stratégiques différents et que le collectif France s’est surtout préparé pour les sélections olympiques, la Coupe du monde de Szeged et surtout les Jeux Olympiques en août. Les deux leaders nationaux à l’issu des sélections olympiques réalisent à Poznan les deux meilleures performances du week-end.
Des féminines à la peine
Si Vanina Paoletti continue de prendre des repères dans la cour des grandes avec sa 9ème place sur le K1 200m, elle n’a pas su accrocher le bon wagon avec ses ainées en K4 500m.
Seulement 7ème en K4, les françaises n’étaient pas non plus à leur meilleur niveau en K2 500m. Les championnes d’Europe en titre Sarah Guyot et Manon Hostens 4ème de leur demi-finale, n’étaient pas assez rapide pour se hisser en finale.
Beaumont en finale
Le vice champion olympique en titre du 200m a renoué avec la finale après la déconvenue de Szeged. Ce n’est certainement pas sa meilleure sortie internationale, mais le boulonnais a souvent prouvé qu’il était un coureur de grands rendez-vous. Les courses de préparation ce sont enchaînées avec à chaque fois ou presque un enjeu national et international. Cette fois-ci Maxime Beaumont était bel et bien présent en tant que titulaire pour le K1 200m pour les Jeux olympiques de Tokyo. Une sortie de plus pour se remettre dans un esprit guerrier tranquille comme celui adopté à Rio, il y a 5 ans. Son adversaire de toujours Liam Heath s’est incliné face au hongrois Sandor Totka. Place au repos et à la dernière ligne droite de la préparation. Il pourrait y avoir des surprises au Japon.
Poker face
Le tout nouveau K2 1000m n’était pas en finale. Plutôt bien partis sur les premiers instants de la demi-finale, les français Hubert / Burger prendront la 9ème et dernière place. Difficile de leur en vouloir quand on sait que l’équipage effectuait sa première sortie en couloir. Au regard de ses deux résultats du week-end, on peut imaginer que l’ardennais Etienne Hubert va se concentrer sur le K1 1000m et tenter d’innover dans le K2 d’ici Tokyo.
Patience est mère de vertu
En plein dans une période de travail, les Bleus n’ont pas du se rassurer en Pologne. Mais une course internationale de plus, c’est une expérience en plus sur la route de Tokyo, surtout après 1 an sans compétition. Le STAFF Equipe de France a souhaité se servir des Championnats d’Europe Sprint et Paracanoë comme d’une opportunité de plus pour tester les possibles associations et équipages. Il reste maintenant deux mois avant les Jeux olympiques pour récolter ce qui a été semé aux Europes et sur cette année de préparation. Plus de compétition de sélection, plus d’échéances intermédiaires. Alors, cette fois-ci, on peut le dire, il n’y a plus qu’à attendre. Il reste deux mois avant de découvrir à Tokyo ce que les Equipe de France Sprint et Paracanoë ont dans la pale. Patience...