Avec sa navigation très agressive, il est souvent à la limite de sortir de la trace mais qu’est ce que ça va vite ! Il a une telle dissociation tronc-bassin qu’on a l’impression qu’il est monté sur ressorts. Un vrai régal pour les spectateurs !
Un parcours international dingue
-2007 : à 20 ans, il se sélectionne pour ses premiers championnats du monde. A la surprise générale il remporte la demie finale, ce qui fait de lui l’un des favoris pour le titre. Sa manche de finale est belle et fluide. La course à beau dater d’il y a 13 ans, la navigation n’est pas du tout obsolète. Je suis quand même impressionné par la taille de ses pales ! Champion du monde !!
6 ans de passage à vide, et le retour flamboyant!
Il connait ensuite un gros passage à vide sans équipe de France et reviens en 2014 pour les mondiaux de Deep Creeck (USA).
-2014 : Il devient vice champion du monde après une belle finale (surtout pour les supporter français). 3 tricolores en finale, presque 6. Combot s’élance et réalise une superbe manche avec un passage de la 19 qui ne sera pas égalé. On sent qu’il va prendre la tête de la course. Malheureusement il touche le dernier stop, mais il a tellement bien navigué, qu’il prend la tête avec presque 2 secondes d’avance ! Ensuite s’élance Mathieu Biazizzo, quelques fautes en haut de parcours, sur les portes 5 et 9, puis encore une à la 17 le font passer derrière Sébastien pour 0.58 secondes. Il y avait probablement la place pour Mathieu mais en tant que supporter on est au top !
Le triplé historique pour les français
S’élance ensuite Boris Neveu. Là où Mathieu à touché le fond dans la 5, Boris ne touche pas. Là où Mathieu était arrivé un peu haut dans le Stop 9, Boris met la tête. Une histoire de centimètres mais ça passe. Au dernier intermédiaire il est dans les temps de Sébastien Combot (qui a touché le dernier stop). Boris arrive dans cette porte 22, l’assure, perd probablement un peu de temps mais ne touche pas. Au final il termine devant Seb pour 73 centièmes. Les français sont 1, 2 et 3 !!
Les deux derniers concurrents à s’élancer ne parviendront pas à déloger nos héros du podium !!
Après un tel résultat on nourrit de beaux espoirs pour la course par équipe et on n’est pas déçu… Champions du monde en patrouille ! Que c’est beau!
2016 – Piges olympiques incroyables
-2016 : l’année des Jeux Olympiques. Mais avant de courir les jeux, il faut se sélectionner et dans un pays qui a réalisé le triplé deux ans auparavant ce n’est pas une mince affaire… Qui ira à Rio ?
3 courses de sélections pour départager les champions. Boris avait une course gagné d’office grâce à son titre Mondial. Il gagne la première.Celui qui veut sortir Boris doit absolument remporter les deux autres courses. Sébastien Combot remporte la seconde. Entre les deux, tout se joue dans la dernière course. Boris s’élance et réalise une superbe manche, prenant la tête pour près de 3 secondes sur Benjamin Renia. Personne ne parvient à aller le chercher. Pour Seb le calcul est simple : s’il gagne la course il va à Rio. Sinon c’est Boris qui y va.
La manche d’anthologie!
Seb part, sa manche est tendue, il sert toutes les portes, on se dit que c’est impossible d’engager autant sans sortir ! Et il tient ! Je peux vous assurer que si les casques Vajda étaient un rien plus larges il se serait retrouvé avec 10 secondes de pénalité. Il approche de la fin, il est dans les temps de Boris, il sprint, on attend que le tableau d’affichage affiche le temps, si il s’allume en vert, Seb est qualifié, si c’est rouge alors c’est pour Boris… Il passe la ligne, il lève la tête. C’est vert !! 0.06 secondes ! Pour 6 centièmes de secondes, Sébastien Combot va aux Jeux Olympiques !! Encore des piges de Folie.
-2016 : Les jeux Maintenant, de retour au Brésil après son titre de 2007, Il a eu du mal à aller chercher les meilleurs lors de ces Jeux remportés par l’anglais Joe Clarke et son fameux « Racer ST » la jupe-gilet qui permet de serrer encore plus les portes. 9ème en qualifications, 8 en demi, 8 en Finale pour Sébastien.
Avant ça il s’est classé 3ème de la manche de coupe du Monde de Pau (France)
-2017 : Vice champion du Monde par équipe à Pau (France) et d’Europe à Tacen (Slovénie)
Voilà l’histoire de Seb avec l’équipe de France, peut être qu’il sera de retour sur le podium des mondiaux en 2021 ? Qui sait ? Ce serait pour notre plus grand plaisir !
Auteur: Mathieu Monier
Titulaire d’un DEJEPS, ex-athlète de N1 slalom, né dans un kayak (son père Thomas est médaillé aux mondiaux 2002 à BSM), et passionné de slalom, vous propose chaque jour un focus sur un athlète ou un équipage qui a laissé sa trace dans l’histoire du slalom. A destination d’abord des jeunes du club où il est entraîneur (CKLOM – Lyon), avec ses mots et ses impressions, il raconte en quelques paragraphes ces carrières qui l’ont marqué.
Photo: ©-Jean-Yves_Prigent